Karma
Ce 3e album de Jim Petit est le fruit d’un long travail d’approfondissement de la guitare slide et de la musique en général, travail commencé il y a près de vingt ans quand Jim a choisi la guitare slide comme mode d’expression artistique.

Les musiques de ce nouvel album ont été composées à partir des cycles rythmiques de la musique classique indienne (tâlas). Ensuite vient la mélodie et les modes musicaux que Jim élabore à partir des cadres mélodiques issus des râgas de l’Inde du Nord. Une fois la colonne vertébrale de ses compositions établie, il procède aux arrangements, à l’orchestration, et aux explorations sonores.

On peut définir sa musique comme étant la rencontre des musiques de Ravi Shankar et de Pink Floyd en passant par Jim Petit et ses guitares slide.

Il ne cherche pas à copier ce qui a déjà été fait, mais à présenter une musique qui lui est propre, unique, cherchant à exprimer sa vision artistique des choses de la vie.

Karma est un album-concept, issue des réflexions de l’artiste sur la vie d’une âme, avant et pendant sa naissance, autour de la pièce-maîtresse « Songes d’une naissance concertante », une composition pour guitares slide, orchestre symphonique, et chœur.

L’album s’ouvre sur le morceau « La voko de la vento » (L’appel du vent), qui est une métaphore sur la perception de l’âme avant sa rencontre avec le corps humain, le vent étant le véhicule transportant « le grand soir de la création ». Le cadre mélodique est basé sur raag Khamaj (mode mixolydien), un râga du soir. Le cycle rythmique est un cycle à 8 temps (bhajan taal)

« Songes d’une naissance concertante » est une pièce instrumentale de 35 minutes, en 19 mouvements à propos de son idée de la naissance. Cette composition invite l’auditeur à ressentir les perceptions sensorielles extérieures et intérieures, tel le fœtus dans le ventre de sa mère.

Definitions :
Songe : idée, image d’une personne qui dort
Naissance : venue au monde d’un être vivant
Concertante : Dans la musique classique, on appelle concertante un genre musical exclusivement instrumental

Les mouvements :
Mouvement 1 : Le choix de l’âme – Alaap in raag bilawal
Mouvement 2 : L’émission de la vie
Mouvement 3 : Dans le parc après l’incarnation
Mouvement 4 : La conscience de la vie
Mouvement 5 : Toutes les choses qu’il fera
Mouvement 6 : Flottant dans un lieu paisible – Raag yaman in madhya keharva taal
Mouvement 7 : Toutes les choses que je ferais
Mouvement 8 : La peur des parents
Mouvement 9 : Flottant encore dans un lieu paisible
Mouvement 10 : Contraction – est-ce-que l’enfant est en vie ?
Mouvement 11 : Germination de mains Mouvement 12 : Du calme, mon enfant – Raag yaman in vilembit jhumra taal
Mouvement 13 : Ça arrive…
Mouvement 14 : Contractions finales
Mouvement 15 : Le travail commence
Mouvement 16 : Un peu de répit avant la délivrance
Mouvement 17 : Respire
Mouvement 18 : Un nouvel être humain est né
Mouvement 19 : Détente

« Karma » est le morceau de conclusion de l’album éponyme. Il est basé sur raag Bilawal (mode ionien) , un râga du matin sur un cycle rythmique à 8 temps. Ici, nous sommes à l’aube de la vie, la question du karma, de la continuité d’un cycle.

Musiciens ayant participé à cet album :
Jim Petit : guitares slide hindustani acoustique et électrique, weissenborn, guitares électriques, synthétiseurs modulaires, programmation, et chant
Olivier Dieterlen : batterie
Udai Mazumdar : tabla et chant
Elise Humbert : violoncelle
David Husser : basse et guitare électrique
Kalevi Uibo : guitare électrique
Piero Raglianti : grosse caisse
Sébastien Eidenschenck : basse
Chorale Chanteval dirigée par Nicolas Husser
Chorale EMVK dirigée par Sandrine Stöhr
Jean-Jacques Futterer et Frederic Unterfinger : programmation symphonique

Enregistrement de mars à juillet 2014
Studios : Le Bonhomme Studio (Le Bonhomme, Haut Rhin), David Husser (Durrenentzen, Haut Rhin), Renaud Hebinger (Pfaffstatt, Haut Rhin)
Ingénieurs du son : Sébastien Eidenschenck, David Husser
Réalisation, mixage : David Husser
Masterisation : Renaud Hebinger

Conception et réalisation graphique du CD : Jean Wollenschneider
Photos : Benoît Facchi